savourez les vacances
Je reçois quelques (rares) protestations indignées contre mon silence depuis un mois.
D'abord, cela ne fait pas un mois, mais 28 jours.
Ensuite, il faut préciser que, maintenant que j'ai accepté (formulons cela comme ça) de rejoindre le doux, chaleureux, accueillant, patient giron de notre bien-aimée Education Nationale, j'en ai également adopté le rythme : je freine dès juin et, en juillet-août, ce sont les sacro-saintes vacances. On nous les balance si souvent sur un ton de reproche, qu'on apprend presque inconsciemment à les afficher avec hargne.
Donc, imitant par là les blogs de Charly ou d'Eluise, je m'en vais, comme le chante Cali, non pas à Mayotte, mais là où je suis susceptible de trouver soleil & chaleur. Autrement dit, la thèse finie, les étés à Paris, je les réduis. Et je pars haler mes gambettes - ou les rafraîchir-
ici par exemple
Quelques indices : malgré les poubelles bien en vue sur la plage,
1) le nom de cette cité dérive de l'expression "belle ville" en grec,
2) même si elle n'est pas située en Grèce...
3) Et non pas de "poulets gaulois", comme je l'ai cru d'abord.
Facile avec le dernier indice...
Cependant, comme on m'en a fait la requête hier, ou plutôt ce matin, vers 4h, je vous livre un best of de mon expérience macaronique à Paris. Pas de révélations, je suis extrêmement grégaire dans mes choix et je n'ai jamais découvert l'adresse secrète à vous refiler sous le manteau bloguesque. Non, je ne vous parlerai que des archiconnus. Mais si vous-mêmes avez une adresse secrète...
Dans les classiques, chocolat noir ou caramel, au beurre salé ou non (en grand format chez Mulot, un délice, en bi-goût caramel-chocolat chez Hermé, un miracle gustatif) ; en revanche, je reste loin du café, de la vanille ou de la pistache, qui me laissent de glace. Je ne suis pas non plus très fruit, j'abandonne donc les variations sur la pêche ou l'abricot d'Hermé, les associations anis vert-fruits exotiques, passion-basilic ou les fruits rouges en bataillons chez Mulot : cassis, framboise, mûre ou cerise. En revanche, j'adore les fleurs et je fais donc une exception pour les rose groseille ou les fraise coquelicot de Mulot toujours, je craque, chez lui encore, sur la menthe fraîche, je me pâme devant le jasmin ou la rose, mirifique, d'Hermé. En revanche, j'avoue préférer l'Ispahan en gâteau plutôt qu'en macaron. En éditions spéciales, précipitez-vous en mai chez Mulot sur le muguet, aux approches de Noël sur le chocolat coriandre. Il faut tenter, à la même saison, chez Ladurée, celui au pain d'épices et, chez Hermé, le foie gras-chocolat ou le figue-foie gras. Je reste hermétique, en revanche, aux macarons à la truffe blanche ou noire, j'en déteste jusqu'à l'odeur. Pareil, celui à l'huile d'olive ne m'a pas convaincue et m'a même dissuadée de tenter le vinaigre balsamique. Le poivre de Ladurée ne m'a pas plu non plus, et la fleur d'oranger m'a écoeurée, trop de crème. Je n'ai pas essayé le réglisse car je n'aime pas ça au naturel. Un dernière mention à Dalloyau, dont le macaron au potiron vaut le détour, et, surtout, la bergamote, extraordinaire. Le citron n'est pas mal non plus.
Hermé l'emporte haut-la-main
mais pour le rapport qualité-prix, je pense que Mulot triomphe...
Le panorama n'est pas complet, parce que les sites de ces grandes maisons ne détaillent pas les parfums. Je compose donc le menu idéal de mémoire, mais je n'hésiterai pas à le compléter au fur et à mesure de mes découvertes ou redécouvertes.
Et puis, la bonne (?) nouvelle, c'est que je serai fidèle au poste dans le 94 dès le 1er septembre et que je pourrai vous abreuver, l'an prochain, des perles de mes élèves, sur le modèle de nombreux autres blogs. Cela semble constituer une manne inépuisable pour certains qui en font même des livres et qui ont tendance à y perdre un peu de leur originalité originelle (cf les toujours ouvrables, toujours en lien, mais un peu ennuyeux à la longue depuis que l'univers de Soph' s'est réduit aux sorties d'Emilie et à ses sorties d'albums BD... j'attends de voir comment (si ?) elle se renouvellera pendant les vacances).
Et je vous ferai quelques coucous de loin en loin, même pendant les vacances !